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Le blog de thebaine

OLYMPE, UNE HEROÏNE OUBLIEE

6 Février 2018, 13:36pm

Publié par thebaine

OLYMPE, UNE HEROÏNE OUBLIEE

 

Tu avais proclamé un jour :

La femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit avoir le droit de monter à la Tribune.

Cela te ressemblait.

On se souvient de Charlotte Corday, héroïne de la révolution, et l’on t’oublie.

Je veux ici te rendre hommage, moi, Thérèse de Vestris, ton actrice et ton amie.

 

Fille d’un bourgeois ou du marquis Lefranc de Pompignan, tu reçus une éducation de lettrée.

Ce mari qu’on t’imposa à 17 ans, ce devait être en 1765, ce mari falot, eut la bonne idée de te Laisser veuve et mère d’u garçon.

Tu étais libre et le restas.

Tu voulais écrire, et la loi française ne permettait pas aux femmes mariées de publier un

Ouvrage sans le consentement de l’époux.

En compagnie de Jacques Béatrix de Rosières, tu fréquentas les salons les plus courus

De Paris.

Tu créas, Olympe, mon amie, ton théâtre et fis jouer ta pièce :

 « L’esclavage des noirs ou l’heureux naufrage »

Cette pièce fit scandale, tu reçus des menaces de mort.

Mais rien ne te faisait peur.

Tu adressas, mon amie, à Marie-Antoinette :

 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne,

Afin de remettre les femmes au niveau de hommes, on les avait oubliées.

Tu éditas des brochures politiques proposant des réformes sociales.

Tu obtins, Olympes, la participation des femmes aux cérémonies à caractère national,

Victoire pour le « Droit des femmes « .

C’est toi, Olympe, qui obtins l’instauration du divorce !

Tu fus également l’une des premières à imaginer et théoriser  un système de protection maternelle et infantile.

Je t’avais connue au théâtre et j’ai suivi ton chemin au long des années de cette terrible

Révolution.

Femme de combat, tu osas critiquer publiquement Marat :

« Avorton de l’humanité »

Et toucher l’implacable Robespierre :

« L’opprobre et l’exécration de la Révolution »

On était en 1793, les fanatiques te firent arrêter et déférer devant le Tribunal Révolutionnaire qui t’inculpa.

Tu étais montée à la tribune, on te fit monter à l’échafaud !

Devant la guillotine, tu t’écrias :

« Enfants de la patrie, vous vengerez ma mort !»

C’était inéluctable : les femmes qui lisent et se mêlent de politique sont dangereuses.

De l’Olympes où tu sièges aujourd’hui, tu applaudis, j’en suis sûre,  à la  mort de Robespierre ce jour de Juillet 1794.

 

 

 

 

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