7 ANS QUE TU EXISTES
Bon anniversaire à l'atelier " des mots et merveilles" !
Sept ans, sept ans déjà que tu existes. L’âge de raison, dit-on…
Sept, symbole universel, symbole d’éternité ou de renouvellement.
Je me souviens de ta naissance : réunis sur ma terrasse, il y avait les membres fondateurs :
Joël, Mado, Monique, Colette et moi, il faisait doux, un beau jour d’octobre.
Mado avait amené des petits gâteaux et une bouteille, pour mieux te baptiser.
Nous avons ensembles lancé cet atelier « des mots et merveilles "
Le thème fut : A la manière d’Apollinaire, IL Y A.
Il y avait des hommes rêveurs,
Il y avait des femmes rêveuses,
Il y avait des rêves de création.
Il y aura des poèmes tendres,
Il y aura des histoires torrides,
Il y aura un humour ravageur.
Il y aura la vie qui bat
au rythme des cœurs ...
Soir après soir, séance après séances, tu t’es épanoui ;
D’atelier ouvert et désordonné, du devins un cercle d’intimes,
Afin de laisser libre cours dans la confiance à notre imaginaire.
Avec toi, nous avons voyagé dans le temps et l’espace,
Dans la peau de Christophe Collomb ou de Jeanne d’Arc.
Ainsi, Colette écrivit : Fernando... le moussaillon
Salut, j’m’appelle Nando. J’ai 12 ans.
Je suis mousse sur la Pinta. Je suis portugais, j’ai embarqué comme mousse il y a 2 ans, lorsque la Pinta mouillait à Lisbonne.
Aujourd’hui, c’est le 12 octobre 1492, il paraît que cette date sera célèbre. Christophe Collomb, le chef de notre expédition, nous a fait atteindre les Indes Orientales en passant par l’Atlantique. Enfin c’est ce qu’il dit.
L’animation à tour de rôle élargissait notre exploration de l’écriture :
Poésie, nouvelle, science-fiction, policier, humour, chansons, tout nous attirait, nous inspirait.
Je me souviens :
Le battement d’aile du papillon nous permit de détourner l’histoire du monde.
Ainsi, Inge écrivit : Une panne de locomotive bienvenue
C’est la fin de l’exil en Suisse ! « L’action nous attend, camarades ! » s’écria Lénine en montant dans le wagon qui sera plombé et qui devait les amener à Petrograd, lui et ses compagnons. Mais, après quelques heures, en Allemagne, le train s’arrêta devant une petite gare. Des cheminots, des militaires arrivèrent, discutant, regardant vers le wagon plombé. La locomotive étant tombée en panne,
Nous avons réécrit des chansons éternelles : déshabillez-moi, C’est une maison bleue,
Et composé pour Grand Corps Malade des textes sensibles.
Ainsi MADO écrivit :
Quand l'Homme aura détruit en partie la planète,
Dans les débris obscurs des villes en gravats,
L'humanité tremblante basculera la tête
Vers l'immuable nuit ; il nous restera ça.
Je me souviens : l’évocation de nos peintres préférés à la manière des phares de Baudelaire,
Fit jaillir formes et couleurs sous nos plumes.
Ainsi Monique écrivit
Kalho
Princesse altière souveraine beauté
Sauvage en son miroir se reflète à l’envi
Ne peint à l’infini que son corps dévasté
Des branches et des fleurs lui dévorent le cœur
L’amour des mots nous relie.
Chacun amène son œuvre laquelle est accueillie avec bienveillance.
Nous partageons nos émerveillements en un creuset alchimique.
L’œuvre devient collective, unique et plurielle.
Nous pouvons repartir vers de nouvelles aventures, cœurs gonflés mais légers,
Comme les Abeilles sortent de la ruche afin de butiner les fleurs
Des jardins ou des prairies, fleurs cultivées ou fleurs sauvages