L ASSASSIN MELOMANE
L’ASSASSIN MELOMANE
Il aimait la musique classique, sa mère, la baronne, l’avait initié
Dès son plus jeune âge. Il aimait surtout Mozart et Bach.
Il aimait aussi les femmes ayant de la classe, belles et cultivées.
Hélas, elles étaient insensibles à ses avances.
Il était devenu un homme aigri, seul, triste et amer.
Alors, il allait voir les filles faciles, les filles vénales.
Il était riche, il était un homme important.
La première, il l’avait amenée dans sa garçonnière parisienne. Il lui avait dit :
-écoute cette musique sublime. Déshabille-toi, allonge-toi et écoute.
Puis, il l’avait étranglée, avait évacué le corps la nuit, la jetant dans la Seine
Avec l’aide de Nestor, son fidèle majordome .
Il y eut d’autres proies qui finirent pareillement.
Le chef de la police avait missionné Dupond et Durant, détectives chevronnés.
Ils remarquèrent la même marque étrange au niveau du cou,
Comme la marque laissée par une bague armoriée : était-ce un lézard ?
Les détectives remontèrent la piste : c’était un noble, sûrement.
Ils recherchèrent les armoiries ressemblant à un lézard.
Ils eurent quelques suspects. Parmi eux, un député, le baron S.
Ils épièrent les suspects, prenant maintes précautions. Le chef de la Police avait dit :
-Attention à vous. Certains suspects sont haut placés et ont des relations.
Le baron S. fut suivi, espionné jusque dans sa garçonnière.
Les voisins interrogés avaient remarqué des allez-venues étranges accompagnés de musique.
Ils étaient fort curieux et surveillaient aux fenêtres.
Un jour, le baron amena une nouvelle jeune femme dans la garçonnière ;
D. et D., aux affuts dans le corridor, le prirent sur le fait.
Ils arrêtèrent le baron S., lequel fut mis en préventive.
La baronne, sa mère, appela ses relations. On relâcha le baron ; son majordome, Nestor, fut inculpé.
Moralité : on ne touche pas aux députés !
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