LEGENDE DE MORGANE LA FEE

J’étais à ma table, penchée sur une feuille blanche cherchant l’inspiration,

Une voix douce me parvint dans un souffle de bruyère, d’herbe sauvage, de pommier,

Voix accompagnée du son d’un harpe.

-Je suis Morgane, la fée Morgane. Je voudrais que tu écrives sur moi, pour moi.

On m’a décrite comme une méchante fée, ce qui était faux.

Réécris mon histoire.

-Je me sens proche de toi, comme si tu étais ma tante, parle ; je t’écoute.

Et Morgane parla :

Je suis née, fille d’Ygerne, la sœur de Viviane, descendante de Merlin.

Mon prée, Gorlois, était un peu frustre.

Uther, le haut roi s’éprit d’elle, et usant de subterfuge, avec l’aide de Merlin,

Perfidement, séduisit Ygerne et l’épousa.

Ma mère ne me regada plus ; j’étais une enfant solitaire.

Je devais toujours veiller sur mon demi-frère, Arthur.

Heureusement, Viviane ma tante m’emmena sur l’île d’Avalon,

J’étais la fille qu’elle n’avait pas eue.

J’aimai ma vie en Avalon.

M’allonger sur l’herbe, les nuits de pleine lune.

J’aimai Lancelot, mais sus résister à la tentation.

Je rejoignis Arthur à la cour de Camelot.

Certains ont dit que je fus l’amante d’Arthur, mais non.

Point du tout ; je l’aimai comme mon frère.

La reine , jalouse, me fit épouser Uriens,

Mais je restai une femme libre, de mes amours et de ma foi.

Je ne l’ai pas haïe, même quand elle eut cette coupable liaison avec Lancelot.

Je souhaite qu’on garde de moi cette image de femme libre.

Emue, je voulus prendre Morgane dans mes bras,

Je me retournai, elle avait disparue,

Laissant les parfums d’ Avalon, odeurs d’herbe, de pommiers sauvages.